jeudi 28 février 2013

Un An pour Convaincre - Episode Premier




Leur Quête: le PCP.
Leurs Armes: ils ont un an pour les trouver.





Introduction Un An pour Convaincre.



Ce blog raconte l'histoire de deux mecs à Paris. Leur mission:  trouver le PCP (Plan Cul Parfait).
Ils ont un an pour agir, un an pour convaincre la gente féminine qu'ils sont peut-être, eux aussi, LE  PCP.
Vous les suivrez lors de leurs soirées parisiennes où ils vivront de drôles aventures, 
garanties 100% True Story .
Vous serez les témoins privilégiés de leurs échecs, de leurs surprises, de leurs doutes 
et un jour peut-être lirez-vous le très attendu "La Soirée où l'un d'eux trouva LE PCP".



Episode I (Février 2013)
La Soirée où ils ont essayé de choper des meufs dans des bars gays.



23h00

Ferdi:
A cet instant, je sors d'un samedi qui ressemble plus à un dimanche qu'autre chose. 
J'ai passé l'après-midi à regarder des matchs de League of Legends, à me remettre tranquillement des quelques grammes d'alcool que j'avais encore dans le sang et j'avais bouffé chez mon viet' favori.

Vu que la mission "serrer des meufs" de la veille était un échec (on est finalement resté chez moi avec les copains/copines à boire et, pour ma part, à gérer Stobbart qui prenait la plus grosse cuite de sa vie et qui a d'ailleurs fini nu dans la baignoire), on a décidé avec Alias de récidiver samedi soir.

Dans le bus qui me mène d'Aubervilliers aux Lilas, j'écoute "Danger" en imaginant des plans de nuits, d'extérieurs, contemplatifs et classes pour notre futur film (on en reparlera à l'occasion).

J'arrive aux Lilas les mains vides (ça ne me ressemble pas). Je fais la connaissance du frère de Blonde 
(c'est sa couleur naturelle): clairement un gars futé, dont j'apprécie assez vite la manière de penser.
Alias est déjà là, comme à son habitude, quand je vais à la coloc des Lilas.
Il est chaud, moi aussi: tant mieux.

Alias:
Après les brunchs du dimanche après-midi, je découvre grâce à Rousse (c'est sa couleur naturelle) 
les joies de l'apéro dînatoire, la meilleure excuse pour assumer mon alcoolisme naissant.
Il faut bien ça pour entamer une soirée PCP avec Ferdinand Legendre, joyeux acolyte enclin aux mêmes qualités de pochtron invétéré.
Le temps de parler à un militaire de la marine et de fumer les trois joints de Rousse (c'est sa consommation habituelle) sur la terrasse de la coloc des Lilas, le voilà arrivé.
Farceur comme à son habitude, réceptif comme à mon habitude, nous finissons fièrement la bouteille de gin posée en plein milieu de la table puis, affublés de nos plus beaux habits, nous partons à l'aventure. 

Direction Opéra: la distance est courte mais le voyage sera grand.


00h00

Alias:
Arrivés à Opéra. 

Le temps de me rappeler pourquoi ce quartier est un bon spot, nous arrivons devant le Café OZ, bondé de monde, puis le Corcoran's, bondé de monde et enfin le Sullivan's qui , en plus d'être bondé nous expulse gentiment (il est formellement interdit de draguer dans ces bars puisqu'on est formellement obligé d'avoir une personne de l'autre sexe à disposition). 

Pour ne vexer aucune amie de mon répertoire, je me refuse d'allumer mon téléphone.



Genre, l'endroit ultra blindé


La soirée s'engage donc mal, même si des retrouvailles fortuites avec quelques anciens camarades de classe m'ont rappelé au bon souvenir de mon adolescence.

Ferdi:
A cet instant, j'ai bien senti que l'objectif  "serrer d'la meuf" semblait tendre vers l'irrémédiable échec. 
 Comme il était un peu tôt et que nous ne pouvions nous avouer vaincus dés le premier épisode, j'ai appelé Mélusine.
Comédienne charmante et pleine d'humour, Mélusine connaissait Paris, les bons spots et avait toujours un tas de trucs à raconter (entre autre des histoires de mecs foireux, mais on y reviendra) et puis, c'était quand même une meuf avec qui j'avais eu une jolie aventure: 
du coup, elle pourrait sans doute me prodiguer quelques habiles conseils pour serrer.
Mélusine ne répondait pas. J'ai jeté un œil sur Alias qui discutait avec des mecs qu'il avait l'air de connaître mais vue sa gueule et le ton employé, je peux vous assurer qu'il avait tout sauf envie de les croiser à ce moment là.
Quelques instants plus tard, je reçois un texto de Mélusine:

-" Rue m "

Comme cela ne voulait rien dire, j'ai attendu un peu. Deux secondes plus tard, je recevais ça:

-" Rue Michel Lecomte l'Enchanteur ".

Oh.
Tout de suite cela devenait intéressant. 
Nous avions une nouvelle piste de soirée, unique piste de soirée d'ailleurs. 
Il était temps de prendre les choses en main: nous nous mîmes en route.
Il s'agissait de marcher jusqu'au Marais (grâce au GPS d'Alias, nous connaissions le chemin), quartier parisien qui, malheureusement pour nous, n'était pas réputé pour être un territoire de conquêtes hétérosexuelles.
C'est à ce moment-là que nous avons eu l'idée du blog que vous êtes en train de lire.

Longue marche, grandes pensées.

01h50

Alias:
Je sens que Ferdinand va sauver cette soirée. En tout cas, ça en a l'air. 
En effet, en appelant Mélusine, nous détenions désormais les clefs des meilleures soirée parisiennes, du moins le sont-elles pour certains. 
En effet, l'Enchanteur n'a de rêveur que son nom: les happy hours également.

Ferdi:
L'Enchanteur.
Ca a clairement l'air d'être là. Nous sommes clairement dans le Marais mais, vu de l'extérieur, cela paraît particulièrement vide et je ne vois Mélusine nulle part. 
Je me dis que la soirée est foutue et que rien ne pourra la sauver.




N'allez pas dans la pièce du bas, y'a des gens sous MD

Nous décidons de rentrer quand même, payons un vestiaire parfaitement inutile à deux euros (SCANDALE!) et prenons une pinte tarifée heure pleine alors qu'on est encore techniquement en happy hours (SCANDALE! 2.0).

Alias:
La pinte à 7 euros à la main, je n'attendais plus rien de cette soirée. 
C'était bien mal connaître Mélusine mais surtout le duo qu'elle formait avec Albert, gai luron au phrasé classieux et à la verve élaborée : Leur binôme faisait mouche. 

On a donc bu suffisamment pour que Mélusine parle avec fougue de ses PCP (pourvu qu'elle ne fasse pas de blog) avant de brûler le dancefloor, du moins le grand espace face au comptoir, non sans demander au préalable au videur: "JE PEUX DANSER LA?". 

Pour résumer: il était temps de se casser. Mélusine fixe le cap: on la suit.

03h00

Ferdi:
Nous aurions pu aller au Malibu (Mélusine convoitant un mec qui y était), mais Albert  - 25 ans, metteur en scène- (qui a d'ailleurs précisé qu'il voulait être représenté par Honda dans Street Fighter sur le blog) ne pouvait s'y rendre. 
 En effet, ce dernier s'était fait expulsé du lieu et avait eu au droit au fameux "Tu ne reviendras plus ici". 

Du coup, nous sommes allés au Connétable, non sans avoir attendu Albert qui écoutait la dispute d'un couple d'hommes très bien habillés.

Alias:
Mélusine ne s'avoue pas vaincue: sa respectabilité de "femme de la night" en dépend. 
Nous voilà donc devant le Connétable, un bar qui dénote complètement de l'Enchanteur: rempli comme pas possible, on essaye de s'y engouffrer. 

L'objectif reste toujours le même: Trouver le PCP.


Balloté entre un semi-nain qui me marche sur le pied et le serveur qui me demande de dégager avec ma game-boy (confusion affligeante avec un Iphone 4: grossier personnage), j'aspire à aller au bar, poser mon coude sur le comptoir et boire de façon distinguée et élégante, tout ça dans le but d'attirer la chalande, du moins celle qui réussira à se rapprocher de moi. 

J'attends donc, envisageant le Connétable comme le repère final de notre soirée.

03h10

Ferdi:
Oh mon dieu cet endroit pue beaucoup trop du cul.
C'est turblindé ( turbo-blindé) et les gens sont ou bourrés, ou casses-couilles ou les deux.
Du coup je fais signe à mes camarades qu'on s'en va. 
Alias est le premier à me suivre: lui-même sait comment ça pue.
On ne peut s'avouer vaincus. Pas l'ombre d'un PCP mais il nous reste suffisamment de chakras pour envisager une ultime tentative.
Ça tombe bien: nous sommes juste à côté du CUD: un bar ultra-gay qui ne m'inspire absolument pas confiance lorsque je mets les pieds à l'intérieur.
Faussement classieuse, vraiment has-been, la salle du haut atteint un paroxysme de mauvais goût en diffusant sur un écran géant les clips nocturnes "house-merdique" d'M6.



Le Cud, ça se voit pas, mais fallait jouer des "cud" tant il y avait de monde


On descend donc en bas, en conservant nos affaires pour éviter de se retaper le concept du vestiaire "useless" et on déboule dans une cave tu-turblindée (turbo-turbo-blindée) avec des dizaines d'hommes libidineux qui reluquent des écrans où d'autres hommes, mais nus cette fois, exposent leur plastique avantageuse.
Albert nous dit qu'il va faire un tour en nous conseillant de faire de même, ce qu'on ne fait pas.
En effet, nous restons dans un petit coin en tentant de danser sur les tubes "house" dégueulasses qui jaillissent de toute part et salissent nos oreilles ainsi que nos âmes.
Mélusine nous rejoint alors que nous sommes noyés dans la fumée. 
On danse un peu: c'est pas un mauvais moment malgré les conditions déplorables.

03h30

Ferdi:
Albert revient. On tape un peu dans sa bière et nous remarquons enfin une nana digne d'intérêt.
Petite, maghrébine, jolie comme tout, Mélusine nous fera comprendre qu'elle est lesbienne et nous balancera même son nom dans la foulée. Franchement, je suis pas sûr qu'elle la connaissait vraiment: à mon avis, elle confondait.

03h32

Alias:
Elle était bien lesbienne. 
Pire: elle bossait au CUD pour attirer le chaland hétérosexuel qui se serait trompé de quartier pour draguer des meufs. 

Un peu paranoïaques mais surtout conscients que ça conclurait brillamment la fin de cet épisode, nous nous hâtons pour sortir de cet endroit peu propice à nos aspirations. 

Mélusine, consciente de porter les derniers espoirs de cette soirée, lance machinalement :"Et le Malibu?" 
Nous vendant l'endroit en ces termes: boîte de nuit, 5 euros l'entrée et musique électro: je voyais en ces quelques mots le bref résumé de nos mésaventures de ce soir. 

Un regard dirigé vers Ferdi et nous nous rendions à l'évidence: il fallait rentrer. 

Juste le temps de quelques salutations et la perspective de nouvelles aventures 
(entre autre, une énorme bringue chez Albert le 1er mars mais on en reparlera d'ici peu, c'est promis), nous prenons la direction des Velib's.


05h07

Ferdi:
Nous sommes rentrés en Velib's en discutant sur le chemin de nos exploits de la soirée 
(à l'occasion, il nous arrive de chanter Ricky Martin ou Police à tue-tête). 

Échoués sur le canapé rouge de mon appart' à Aubervilliers, on regarde le traditionnel film d'horreur naze de fin de soirée.
C'est pile à cet instant (à la minute près) que l'envie soudaine de rouler un joint nous prend.
Comme aucun d'entre nous ne sait rouler (mais que nous avons tout les ingrédients sous la main),
on a décidé arbitrairement qu'Alias s'en chargerait.

05h20

Ferdi:
J'ai dû fixer le mur un bon moment car il est 5h20 lorsqu' Alias termine son chef d’œuvre.

Franchement, je n'ai jamais vu un truc aussi mal fait de toute ma vie: on tire deux taffes dessus et on laisse tomber, nous endormant à moitié sur le film "Derrière le masque" passé en avance rapide tellement c'était d'la merde.
Le lendemain ont aura droit aux réflexions railleuses de mes colocs sur le joint laissé sur la table basse, mais who cares: on s'est quand même bien marré!
Rendez-vous très prochainement pour l'épisode II d'Un An pour Convaincre.